Des gens qui bougent – Seesayle et Gérard Denis

Passe-Partout – 28/06/2008

Surprise à l’Espace Nota Bene : plus de 70 personnes ont débarqué ce soir d’été, venues de tous horizons ensoleillés pour découvrir les oeuvres abstraites de Gérard Denis, qui y exposait ses oeuvres. L’occasion dedécouvrir lors de ce vernissage, l’une de ses plus anciennes complices musicienne, Seesayle.

Harmonie, voilà le bon terme à employer pour cette soirée puisque ce projet émane d’une fusion artistique entre l’asbl Nota Bene, l’artiste peintre, et Cécile Gonay, auteur-compositeur-interprète.

Pour le concert, Gérard Denis a rejoint la musicienne aux percussions, et ces deux artistes ont accompli une prestation de haute qualité sous le nom de « SEESAYLE », voix majestueuse qui a tendu la salle d’une émotion sensuelle. Femme aux multiples facettes musicales, elle navigue dans une pop romantique, empreinte de musiques du Nord et de l’Est de l’Europe et proches de l’univers de Kate Bush. La jeune femme a interprété ses propres compositions naviguant entre pop-romantique aux accents à la fois nordiques et anglo-saxons, s’accompagnant elle-même en tant que multi-instrumentiste au violon, à la guitare et aux claviers. Le public a découvert un travail de professionnels et espère revoir Seesayle sur scène à de futures occasions.

« La motivation de Gérard Denis est entièrement tournée vers l’acte de peindre sans chercher d’alibi et au sens strict du terme : peindre, voilà l’essentiel. Pas de camouflage savant, pas de refuge dans l’une ou l’autre exploitation systématique », présente Bruno Drouguet à l’occasion de cet événement.

« En fait, Gérard sait qu’il fut peindre par nécessité et jusqu’à l’oubli de soi; peindre jusqu’à se confondre avec la peinture, le tableau, l’espace, les formes et les volumes. Il y a dans ses compositions picturales de l’instantané où il retrouve la voie de l’abandon et celle des moments vécus intensément. Finalement, dans ses gestes lyriques, souvent, c’est lui qu’il retrouve: l’être dans son extrême complexité, dans ses transes ou ses exaltations, ses rêves comme ses débordements.

Gérard Denis interpelle, il met en doute ses certitudes qui sont aussi les nôtres. Peindre pour dominer un langage, pas pour l’expliquer; peindre pour dépasser l’inconnu, peindre pour retrouver la jouissance quand la relation s’accroche à la matière, la fécondant, la dépassant, l’accomplissant. L’artiste sort toujours grandi de ces instants étranges ».

Les oeuvres (dont une partie est déjà acquise par des amateurs érudits) étaient bien mises en valeur dans un espace aménagé en parfaite communion avec les attentes de l’artiste.

L’exposition des oeuvres de Gérard Denis est ouverte jusqu’au 14 juillet, les week-ends de 14h00 à 18h00 et la semaine sur demande. Rens.: 080.31.90.48.