Stowaway

Akim Serar – MusicZine  – 26/10/2011

L’univers de Cécile Gonay se tient perché entre deux nuages, dans un équilibre si subtil qu’il tient presque du miracle.

Jouissant d’une voix dont les intonations ne manquent pas de rappeler une certaine Kate Bush, et présentant de longs doigts effilés, aussi à l’aise sur un clavier que sur les six cordes de sa guitare, la gente demoiselle égrène la poussière des étoiles au rythme de ses chansons n’appartenant à aucune convention ni diktat imposé.

Pénétrez dans son antre, laissez vous bercer par la douce lumière tamisée qui y  règne et éclairer par ses mélodies aux charmes suaves. Approchez, approchez !

Découvrez par vous même  l’étrangeté singulière de son monde habité d’une multitude de créatures célestes virevoltant avec grâce dans un rêve intemporel. Et valsez sur ces compositions aux influences aussi multiples que difficilement discernables.

Les vents baltiques qui portent les murmures d’anciennes légendes oubliées se rappellent au souvenir d’une triste complainte susurrée l’hiver au coin d’un feu où crépitent les flammes du désir (« Vampire », « Five »). Et au dehors, la pluie se mue en rideau mélancolique (« I Gave My Soul »).

Escapade en terrains celtiques (« Sorry My Dear ») et échappée belle dans la langue de Voltaire (« Dormir Debout »).

Un album fièrement assumé par une fée aux sortilèges enivrants et qui s’il manque de maturité, n’en demeure pas moins un excellent point de départ vers une galaxie aux jeux de miroirs déroutants.